Ce n'est pas un sujet très épique, mais comment parler de culture locale sans évoquer l'alimentation ?
La gastronomie traditionnelle Auvergnate confirme un peu les idées reçues d’une province originellement très rurale (mais laquelle ne l’a pas été ?) et qui en plus supporte un climat rude du fait de son paysage montagneux. Le chapitre va englober un peu toute la région ce qui est en fait un peu erroné dans le sens où chaque département et même certaines villes a ses spécialités propres. Dans les grandes lignes on va retrouver une alimentation proche de ce qu’elle était à l'Âge du Bronze avec beaucoup de légumes, légumineuses, céréales bouillies ou en pain, produits animaux pour la cuisson comme le beurre, le saindoux ou la graisse de palmipèdes, produits laitiers, quelques huiles végétales surtout crues, un peu de charcuterie et de poisson, la viande fraîche était plutôt pour les grandes occasions car coûteuse et pas forcément quotidienne selon les époques. A part la consommation de lait qui ne date que de l'Age du Bronze, car les peuples pré-Indo-Européens ne digéraient pas le lactose et donc ne faisaient quasiment que du fromage avec, l’introduction de la vigne et l’arboriculture après la conquête Romaine, le blé noir ou sarrasin après les Croisades, la patate, le tournesol, le maïs et divers haricots après la découverte des Amériques, l'extraction du sucre de la betterave sucrière, puis l’industrialisation actuelle amenant à l’abondance de nourriture que l’on connaît, il n’y a pas de réels bouleversements de la façon de manger en Auvergne depuis les débuts de l’agriculture. Avant, du temps des chasseurs-cueilleurs, c'était évidemment une toute autre affaire !