Le Monument de Gergovie a été construit en 1900 par Jean Teillard sur le Plateau de Gergovie qui fait partie de la Commune de la Roche-
Blanche, dans le Puy-de-Dôme. C'est une construction qui commémore la victoire des Arvernes de Vercingétorix et leurs alliés Gaulois sur les troupes Romaines dirigées par Jules César qui attaquait la région en 52 avant Jésus-Christ. De son emplacement, on domine largement la Plaine de la Limagne.
Description
L'édifice est en Pierre de Volvic et mesure 26 mètres de haut. Il représente un Casque Gaulois (du moins... L'image que l'on s'en faisait au XIXème Siècle) monté sur 3 piliers crénelés eux-mêmes posés sur un socle abritant un "Cénotaphe" de Vercingétorix (est une tombe sans le corps de la personne à laquelle elle rend hommage).
Sous les colonnes se trouvent 3 plaques commémoratives dont 2 en Latin.
La 1ère dit: "Gergovia in his logis Dvx Arvernorvm Vercingetorix c Cesarem invadentem profligavit", ce qui signifie: "Gergovie, en ce lieu le Chef Arverne Vercingétorix a vaincu l'envahisseur César".
Sur la 2ème est inscrit: "Hoc monvmentvm ad gloriam Vercingetorigiris victoris ex. ere. privato. Academ. S.L.A Claramont. ppomovente. et. e. vmptv. cvivsdam. civis. Riomensis. erexervnt Arvernorvm. apogoni. MCM", en Français: "Ce monument à la gloire du vainqueur Vercingétorix a été érigé par les descendants des Arvernes, grâce à un fonds privé promu par l'Académie des Sciences, Lettres et Arts de Clermont, et à la générosité d'un citoyen de Riom, en l'an 1900".
Enfin, la dernière plaque contient les noms des contibuteurs, principalement des élus locaux, des membres de l'Académie SLA de Clermont ainsi que l'Architecte Jean Teillard, l'Entrepreneur Jean Legay-Chevalier et le Maire de la Roche-Blanche.
Histoire
Le XIXème Siècle Européen est marqué par une forte volonté des différents pays d'en apprendre plus sur leur passé et de réécrire leurs Romans Nationaux respectifs. Les Français se tournent naturellement vers leurs ancêtres Gaulois et l'histoire de Vercingétorix, celui qui le 1er aurait pu unifier les Gaules, est remise au goût du jour. De nombreuses fouilles archéologiques sont lancées un peu partout, principalement là où l'on pense reconnaître des lieux décrits par Jules César dans la Guerre des Gaules. Ces projets sont ardemment soutenus par l'Empereur Napoléon III, qui nourrit une véritable passion pour l'histoire des Gaulois tant à l'époque de l'Indépendance qu'à celle de la Romanisation. C'est lui qui renomme le village de Merdogne par le Décret du 11 Janvier 1865 en Gergovie, car il se situe au pied du plateau du même nom. C'est donc sous son patronnage que l'Académie SLA de Clermont lance un projet de monument commémorant la victoire du Roi Arverne sur les Romains. Mais la guerre de 1870 contre la Prusse va mettre l'entreprise en suspend. Plus tard, plusieurs sociétés présenteront des idées mais n'arriveront pas à s'entendre sur le type de construction ni sur son emplacement. Ce n'est qu'en 1900 que l'Académie SLA de Clermont confie l'édification d'un Casque Gaulois sur le Plateau de Gergovie à l'Architecte Jean Teillard et à Jean Legay-Chevalier, Entrepreneur à Volvic. C'est Félix Macon, le Maire de la Roche-Blanche, Commune où se trouve Gergovie, qui achète le terrain. Cela se fait sans contre l'avis des projets concurrents, du coup le monument est boudé par la plupart de ses contemporains et ne connaîtra même pas d'inauguration officielle.
Pourtant, le 30 Août 1942 l'Etat Français de Vichy organise une cérémonie en l'honneur de Vercingétorix en présence de Philippe Pétain et de la Légion Française des Combattants. La construction est rebaptisée Monument de l'Unité Française, le socle est modifié, des pierres et de la terre venues de toute la France et ses Colonies sont posées dans le cénotaphe, des insignes Vichistes sont ajoutés comme celui de la LFC, les 7 Etoiles du Maréchal et l'inscription: "Le 30 août 1942, le Maréchal Pétain, Chef de l'État, Chef de la Légion Française des Combattants et des Volontaires de la Révolution Nationale, a fait réunir en ce haut-lieu, symbole de l'Unité Française, des terres provenant de toutes les communes de France et de l'Empire Français". La plupart de ces symboles seront retirés à la Libération.
L'édifice n'est reconnu comme Monument Historique que depuis 2018 et est globalement méconnu du grand public, y compris Auvergnat. Malheureusement, même les visiteurs qui le voient de connaissent ni son histoire ni son symbolisme.
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