Le Mercredi des Cendres marque la fin des festivités du Carnaval et le 1er jour du Carême, période de 40 jours de jeûne et d'abstinence afin de préparer Pâques. C'est une fête mobile située entre le 4 Février et le 10 Mars selon les années, calculée à partir de la date Pascale. Dans la Tradition Catholique, ce jour-là le Prêtre doit consacrer les cendres des Rameaux de l'année précédente et s'en servir pour marquer une Croix sur le front des fidèles en citant le verset 3,19 de la Genèse (Ancien Testament) : «Souvient-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière». Ce rite a été institué en l'an 591 par le Pape Grégoire Ier. Le but est de rappeler que nous somme tous voués à la mort et qu'il faut faire Pénitence pour que Dieu soit miséricordieux envers nous et que nous ayons accès la Vie Eternelle. C'est un appel à la Conversion et un symbole de Renaissance, puisque pour les Chrétiens la Chair n'est que cendres et que c'est l'Ame immortelle qui importe.
A partir du Mercredi des Cendres, c'est le Carême. Ce terme signifie Quarantaine, pour rappeler les 40 jours du Christ dans le désert durant lesquels il ne mangeait pas ni ne buvait, résistait aux tentations du Diable, libérait son esprit et se rapprochait de Dieu avant de partir prêcher la Bonne Nouvelle aux hommes. Afin de commémorer cela, les croyants doivent faire Pénitence (ce qui veut dire qu'ils doivent reconnaître leurs fautes) en pratiquant le jeûne, l'aumône et la prière. A cette fin, il faut se détacher de ce qui nous éloigne de Dieu, résister aux tentations et se débarrasser de nos addictions.
Le terme Quarantaine a été repris dans le langage courant pour une mise à l'écart de la société, car du IVème au XIème Siècle, le Mercredi des Cendres était le jour où les nouveaux convertis ainsi que les pécheurs devaient se confesser et étaient temporairement isolés des autres Chrétiens. On leur mettait sur le dos un genre d'habit couvert de cendres afin qu'on les reconnaisse. Il leur était interdit d'entrer dans les Eglises, de se tailler les cheveux, la barbe, de se laver et de gérer des affaires. Ils devaient alors faire pénitence, d'où leur désignation de Pénitents, jusqu'au Jeudi Saint, soit quelques jours avant Pâques, où ils recevaient l'Absolution (le Pardon). On pouvait aussi être excommunié et exclu d'office pour des fautes graves.
Le Jeûne : il consiste à ne faire qu'un repas léger par jour, souvent le midi, et éventuellement une petite collation le matin et le soir, mais rien entre les repas! Et on ne mange rien d'animal, donc pas de viande, laitages, beurre, fromage, saindoux, et non plus ni sucre, ni vin. Traditionnellement, on a le droit au poisson, considéré comme Aliment Froid dans le passé, et pas comme une bête terrestre. Ce jeûne doit être particulièrement respecté le Mercredi des Cendres et le Vendredi Saint (donc le Vendredi avant le Dimanche de Pâques), même si en principe cela devrait s'appliquer tous les jours du Carême et tous les Vendredis de l'année. Le Dimanche, Jour du Seigneur, on ne jeûne pas parce que c'est un jour de fête et de repos, mais on ne doit pas se gaver pour autant.
Le jeûne ne concerne pas les personnes malades, enceintes, pratiquant un travail très physique ou ne se situant pas dans la tranche d'âge des 14 à 59 ans.
Les premières communautés Chrétiennes se contentaient de jeûner environ une semaine avant Pâques. La pratique du Carême 
(les 40 jours) a été introduite dans le Culte dès la naissance du Catholicisme au Concile de Nicée en l'an 325. Au début, le Carême consistait à ne pas manger du tout pendant le Mercredi des Cendres, le Vendredi Saint ainsi que le Samedi Saint, et de se contenter d'un seul repas quotidien le soir durant le reste des 40 jours. Puis la pratique s'est assouplie au fil des siècles. Parfois, des Evêques ont put ponctuellement autoriser les oeufs et les laitages, dérogation spéciale appelée Indult Quadragésimal. Depuis le XVIIIème Siècle, de moins en moins de personnes pratiquent le jeûne. De nos jours, l'Eglise ne le demande plus que pour le Mercredi des Centres et le Vendredi Saint, mais insiste plus sur l'abstinence et l'aumône. Toutefois, de nombreux croyants continuent de jeûner plus souvent, au moins les Vendredis de cette période.
L'Abstinence : elle consiste à ne plus pratiquer certaines activités et divertissements, comme la chair, la chasse, la beuverie, les jeux vidéos, le tabac... Et consacrer ce temps gagné à la prière et à son prochain, c'est-à-dire sa famille, ses voisins et ses amis.
L'Aumône : elle consiste à garder pour les nécessiteux une partie de l'argent économisé en pratiquant le jeûne et l'abstinence. On peut par exemple le donner à des pauvres ou faire des dons à des associations caritatives. Il est aussi possible de les aider autrement que financièrement.
Ces règles au premier abord austères avaient pour but de consolider les liens communautaires, libérer les esprits des possessions matérielles, les tourner vers la spiritualité et d'économiser un peu de nourriture. D'ailleurs le jeûne était déjà une pratique courante dans l'Antiquité ainsi que dans les Communautés Chrétiennes primitives, reconnu pour ses vertus tant physiologiques que spirituelles.
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