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Chasse au Tamarou

Le Dahu, aussi appelé Tamarou dans l'Aubrac et l'Aveyron, est un animal capridé, faisant penser à une chèvre ou un bouquetin, vivant sur les pentes des zones montagneuses où il se nourri d'herbe. Mais il a pour particularité d'avoir 2 pattes latérales plus courtes que les pattes opposées, c'est-à-dire qu'il a soit les pattes gauches plus courtes que les pattres droites, soit l'inverse. 

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C'est très pratique pour se déplacer sur les versants. Par contre, il ne peut pas se tourner sans risquer de tomber et dévaler toute la pente, donc s'il a les pattes gauches plus courtes, on peut le croiser sur le versant droit d'une montagne, on dit alors qu'il est Dextrogyre. A l'inverse, s'il a les pattes droites plus courtes on le rencontre sur le versant gauche, il est donc Lévrogyre. D'ailleurs, les 2 catégories de cette race ne peuvent pas s'hybrider, puisqu'ils ne peuvent se croiser qu'en face à face, et ne peuvent donc pas se mettre dans le bon sens pour l'acte.
Il y a tout de même une exception pour les zones volcaniques. En effet, si le Tamarou arrive au cratère et pénètre à l'intérieur, il change de sens pour pouvoir l'explorer.

Chasse au Tamarou

La Chasse au Dahu (ou Tamarou) ne se pratique pas avec n'importe qui, car il faut certes des gens du coin pour s'orienter en montagne, mais aussi une personne étrangère, si possible citadine et bourgeoise, le mieux étant que ce soit un Parisien. Pourquoi ? Parce que l'animal ne reconnaîtra pas son odeur et qu'en plus ces gens-là savent tout mieux que tout le monde, ont tout vu tout fait, ce qui est un avantage certain pour n'importe quelle activité ! Cette traque se fait en battue. Il est plus facile de trouver la bête dans les forêts sombres en pleine nuit, et c'est encore mieux s'il y a un vent glacial. Il faut s'équiper de sacs et de bâtons. Il y a un groupe de rabatteurs composés de locaux qui sont armés de bouts de bois et le citadin qui imite le cri du Tamarou pour l'attirer en attendant plus bas avec le sac. Au fur et à mesure de la progression dans les bois, on tape sur les arbres pour que le bruit énerve ou apeure l'animal qui perd alors l'équilibre et tombe en roulant sur le versant. En dessous, le bourgeois avec le sac doit réceptionner le Tamarou et le fermer dedans.

humour,légendes,créatures,traditionsBien évidemment ce n'est pas tout à fait une légende, il s'agit plutôt d'une farce, qui daterait au moins du XIXème Siècle ! Le nom Tamarou viendrait du Latin Tamarro qui désignerait une personne peu respectable, vulgaire et surtout les jeunes personnes qui suivent bêtement les modes. Traditionnellement, les habitants d'une zone rurale doivent trouver un étranger qui ne connaisse pas bien la région afin de le convaincre de l'existence de cette bestiole difforme qu'est le Dahu. La cible de prédilection est souvent un citadin hautain parce que souvent il ne connaît pas les coutumes rurales et qu'il y a de fortes chances qu'il éprouve une forme de mépris pour les campagnards (on reste ici volontairement dans l'amalgame). S'il marche, il faut ensuite l'inviter à une battue dans la montagne, si possible la nuit en plein hiver. S'il accepte, on doit le poster dans un endroit perdu où il attendra le Tamarou en imitant son cri qui doit paraître le plus débile possible, sac en main. Une fois tous ces éléments en place, les locaux n'ont plus qu'à s'en aller en prétextant de rabattre l'animal vers leur camarade. Mais en réalité ils rentrent chez eux en ricanant, abandonnant l'étranger dans la nuit et le froid, qui poireautera des heures durant avant que la lassitude ne le saisisse et qu'il tente de retrouver le chemin du village, perdu dans la montagne. Bon, le but est quand même qu'il rentre à la maison en vie, il ne faut pas être méchant à ce point ! Ce petit manège est d'ailleurs plus de la taquinerie que de la haine (à moins que la personne à piéger soit particulièrement détestable), l'objectif est que l'on puisse en rire gentiment encore des années après l'expédition, au chaud autour d'un pot.

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