Thiers est une ville du Puy-de-Dôme en Auvergne. Ses habitants sont nommés Thiernois ou Bitords. Elle est intitulée Capitale Française de la Coutellerie, dû à son excellence dans l'Art de la fabrication des couteaux reconnue mondialement depuis au moins le XIVème Siècle. Ceux qui connaissent le coin disent que c'est la ville en toute en montée ou en descente selon le sens de marche. En effet la partie basse à l'Ouest se situe dans le Bassin de Limagne à une altitude d'environ 350 mètres tandis que la partie haute à l'Est se situe dans les Monts du Forez et culmine à environ 650 mètres. Ça fait les pieds aux piétons ! C'est aussi dans cette zone que se trouve la Cité Médiévale, alors que les commerces et entreprises sont plutôt en bas. On y voit aussi l'Eglise Saint-Symphorien et l'Abbaye du Moutier.
La ville étant proche de la Chaîne des Puys, elle est considérée comme zone à sismicité modérée, il peut aussi y avoir de fortes rafales de vent, mais les plus grands risques naturels restent les inondations et les coulées de boue.
En effet, la ville est traversée dans sa partie basse par 2 fleuves qui sont la Dore et la Durolle, qui ont 
activement contribué à l'économie au cours de son histoire pour le transport des marchandises, d'où le choix de mettre un bateau sur le blason de la cité, et pour faire tourner les rouets des coutelleries par exemple. Plusieurs barrages retiennent les eaux de la Durolle. Quant à la Dore, elle se déplace sur un axe Sud-Nord où se situent beaucoup de points d'eau tels des étangs.
La ville est relativement verte selon les coins, avec notamment une place aux arbres, des jardins urbains, des zones fleuries, la végétation du bord des fleuves, des parties boisées. De nombreux villages et hameaux se trouvent en périphérie.
Grégoire de Tours nous apprend qu'elle se nommait Castrum Thigernum au VIème Siècle, nom qui évoluera plus tard en Tihernum puis Tiernium. Sa racine Celtique indique qu'elle était déjà habitée à l'Âge du Fer, au moins. Le nom pourrait venir de Tigerno, Seigneur en Gaulois, donc Castrum Thigernum signifierait Fort Seigneurial, peut-être le haut de la ville actuelle servait-il d'Oppidum à des Chefs locaux ?
De nos jours on écrit Thiers, mais avant c'était Tiert, Thiart. En Auvergnat selon les dialectes et les époques c'était Tigèrn, Tièrn, d'où le noms actuel des habitants Thiernois.
Dès la période Celtique la ville se situait sur un axe commercial reliant l'Allier et la Loire, Saintes à Lyon en passant par Clermont. La traditionnelle Foire au Pré qui se pratique encore de nos jours est attestée dès le XIIIème Siècle, mais étant donné l'origine marchande de la Cité, il ne serait pas impossible qu'elle vienne d'un évènement bien antérieur à cette époque.
Au Haut Moyen-Âge la ville est brûlée par Clovis Ier et Thierry Ier, et est régulièrement dévastée par des envahisseurs. On dit aussi que c'est vers cette période qu'on retrouve le tombeau de Saint-Genès de Thiers, accompagnant Saint-Austremoine, évangélisateur et martyr. La reconstruction et le repeuplement se font principalement sur la butte en hauteur, là où la partie Médiévale est encore visible, la Cité redevient progressivement florissante et rayonne à nouveau sur la région vers la fin du Xème Siècle, durant la Période Féodale. Des moulins à eau sont construits pour utiliser la force de Durolle afin de faire fonctionner les industries locales. L'Abbaye du Moutier est officiellement fondée au Xème ou XIème siècle, mais elle serait construite sur l'emplacement d'un édifice religieux antérieur, peut-être détruit lors d'une attaque de Germains. Elle passe sous l'influence de l'Abbaye de Cluny. Les Seigneurs locaux, malgré leurs vastes domaines, ne sont pas réputés très riches, et seront même en difficultés financières au XIIIème Siècle. Au fil des mariages, alliances et relations commerciales avec les autres Provinces, Thiers sera rattachée au Comté du Forez, puis plus tard au Duché de Bourbon, subissant tour à tour leurs influences culturelles sur l'architecture par exemple, mais cela sera également l'occasion d'accroître l'industrie locale comme la tannerie, le papier peint et la métallurgie dont la Coutellerie encore célèbre aujourd'hui. Celle-ci s'exportait déja jusqu'en Europe du Sud. La montée en puissance de la ville durant la même période est aussi en partie dût au fait que des Barons Thiernois accèdent à la Cour Royale, obtenant de nouveaux privilèges pour leurs domaines et leurs habitants.
Mis à part quelques troubles avec les Protestants durant le XVIème Siècle, la Cité reste relativement stable et prospère jusqu'au XVIIIème Siècle où elle subit de plein fouet la concurrence Européenne puis la Révolution Française. Bien que les Thiernois accueillent favorablement les idées Révolutionnaires, voulant abolir les inégalités fiscales et ayant un différent de type juridique avec leur Seigneur. Pourtant, la politique antireligieuse, l'exécution du Roi, l'augmentation des impôts et la levée en masse (conscription) vont provoquer la création d'un puissant mouvement Contre-Révolutionnaire. On raconte que durant cette période, la Durolle était rouge du sang des opposants au nouveau régime ou supposés qui s'écoulait de l'actuelle place de la Mairie, où ils étaient décapités.
La Révolution Industrielle qui suit mute profondément la production locale, la Coutellerie étant l'une des rares activités à se moderniser suffisamment pour survivre à la concurrence, connaissant même une certaine expansion économique. Thiers devient quasiment Mono-Industrielle, ne vivant presque que du Couteau.
De nos jours l'activité a fortement diminuée, mais la Cité et ses alentours fabriqueraient encore environ 80% des couteaux Français, bien que certains n'hésitent pas à refourguer du couvert Chinois, Tunisien ou Mexicain sans que la provenance ne soit très explicitée, ou que seule l'emballage soit vraiment fait dans l'Hexagone. La Forge et la Plasturgie participent grandement à la Coutellerie et d'autres industries.
Pour parler de Thiers on est obligé de faire une petite parenthèse sur l'origine de sa Coutellerie. Officiellement l'Industrie Thiernoise telle que nous la connaissons démarre au XIIIème Siècle et se perfectionne avec les progrès techniques successifs. Mais la Légende locale la fait remonter aux Croisades, elle aurait été ramenée d'Orient par les Croisés. En fait cela concerne surtout la technique de l'Acier de Damas, originaire d'Inde, repris par les Perses puis perfectionné par les forgerons de la ville de Damas. Sa contribution au dynamisme de la ville est grande, cela dit on peut y rajouter d'autres origines et influences nombreuses : les Scramasaxes des envahisseurs Germains, les Couteaux Pliants Gallo-Romains, jusqu'aux Armes de Fer Arvernes déjà respectées par leurs contemporains Italiques, tout cela mit bout-à-bout donnera au fil des siècles le savoir-faire que nous connaissons aujourd'hui !
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