En 1946 près d'Issoire dans le Puy-de-Dôme, un animal inconnu attaque et ravage les troupeaux. Il est alors surnommé la Bête du Cézallier. Très vite on déplore ce genre d'évènements un peu partout dans le Massif Central, en Auvergne, en Lozère et dans le Velay. Elle tue toutes sortes de bestioles: bovins, ovins, caprins, chiens, chats, renards... Visiblement les humains ne sont pas visés, mais les Eleveurs sont inquiets pour leur sécurité, celle de leurs animaux et leur avenir.
Après les restrictions de la Seconde Guerre Mondiale, les Pays Européens cherchent à assurer l'abondance alimentaire. La viande est compliquée et chère à produire, ce qui est d'autant plus vrai à l'époque où cette filière n'est pas encore industrialisée. Les attaques répétées déciment une grosse partie du bétail du Massif Central, surtout bovin et ovin, ce qui émeut toute la France qui est encore majoritairement rurale. La pénurie de viande risque de s'installer, alors la Gendarmerie saisie une partie des troupeaux pour le rationnement, ce qui renforce la paranoïa ambiante.
Des rumeurs circulent au sujet de la Bête, partout on signe de gros Chiens, des Loups, des Ours, même des Panthères ou des Tigres! Des gens ont parfois imaginés que des Résistants seraient toujours abrités dans les bois et se nourriraient d'animaux prélevés sur les troupeaux! Des enfants apeurés disent avoir aperçu une grosse créature féroce, tandis que des éleveurs affirment avoir tiré sur des fauves de type Félidé.
En 1947, les habitants de Saint-Germain-de-Teil en Lozère aperçoivent une bête et préviennent la Gendarmerie. Les militaires se rendent sur place, traquent l'animal et finissent par l'abattre. Surprise! Il s'agit d'une Lionne! En fait elle s'était échappée d'une ménagerie. Pourtant, le massacre des troupeaux ne s'arrête pas là...
Toujours en Lozère, un grand Loup est tué à Grandrieu en 1951, évènement qui semble coïncider avec la fin des troubles. Alors qu'il paraît peu probable que tout ce carnage ait été le fait de seulement 2 bestioles. Encore un mystère! Certaines hypothèses soulignent que d'autres loups et/ou des chiens errants ont probablement contribués aux méfaits qui ont tout de même durés 4 ans.