Notre-Dame de l'Assomption est la Cathédrale de Clermont-Ferrand. De style gothique, elle est construite en pierre de Volvic, une roche volcanique locale de type trachyandésite très utilisée dans la capitale Auvergnate et ses alentours, qui est très foncée, presque noire. Située en haut de la butte qu'était Clairmont à ses débuts, elle est le résultat de plusieurs siècles de travaux.
La Cathédrale actuelle fait :
- 99m de long ;
- les flèches font environ 96m de haut ;
- la tour de la Bayette fait 50,7m de haut ;
- la longueur intérieur est 82,75m ;
- la longueur du choeur fait 36m ;
- les bas-côtés font 14,3m de haut, le transept fait 32,m de large ;
- sa croisée fait 28,7m de haut ;
- les grandes roses font 8,5m de diamètre...
S'y trouvent plus de 460 médaillons romans et gothiques, une 30aine de Gargouilles, 22 statues rien que sur les tours Néogothiques. On voit aussi un Grand-Duc sur les contreforts de la façade Sud, côté Place de la Victoire, signature de Viallet-le-Duc. Les vitraux datent du XIIIème Siècle, ils mettent en scène des personnages sur fonds majoritairement bleus ou rouges. Les peintures murales représentent des Saints parfois locaux comme Saint-Austremoine. La crypte est datée du Xème Siècle mais a été rénovée plusieurs fois, elle ne ressemble plus à ce qu'elle était originellement. On peut tout de même toujours voir les sarcophages du IVème Siècle, sculptés de scènes parfois Bibliques. Le mobilier, les tableaux ou les statues de la Cathédrale ont presque tous été détruits pendant la Révolution, ceux visibles aujourd'hui sont souvent postérieurs à cette période ou récupérés dans d'autres lieux de cultes condamnés au même moment. Il y a aussi 2 orgues : un Grand Orgue de 1877 en parti construit avec les pièces de l'ancien instrument, et un Orgue de Choeur de 1887, conservant lui aussi des éléments de l'orgue qui l'a précédé.
Histoire de la Cathédrale
Grégoire de Tours évoque un édifice religieux construit en haut de la butte de Clairmont en 450. Elle le fût à la demande de Namatius, Evêque de la Cité des Arvernes, pour que le culte Chrétien ne soit plus confiné au Vicus Christianorum, actuel quartier de Saint-Alyre. Il s'agissait d'une basilique ornée de marbre. Elle mesurait environ 43,5m de long, 17,4m de large et 14,5m de haut. Elle était dédiée à Saint Vital et Saint Agricol, et Namatius fit venir leurs reliques de Ravenne. Elle fut détruite en 761 par Pépin le Bref lors d'une guerre entre Francs et Aquitains, l'Auvergne dépendant alors de l'Aquitaine. Le lieu de culte est restauré entre 764 et 768 par l'Evêque Adebert. Elle fut à nouveau détruite par les Normands en 915.
A sa place fut construite par Alleaume la Cathédrale Etienne II à la demande de l'Evêque du même nom. Celle-ci sera de style Roman et consacrée à la Sainte Vierge en 946. Une statue-reliquaire de cette dernière sera installée à cette occasion, dite en Majesté (c'est-à-dire sur un trône avec l'enfant Christ sur ses genoux), en or, ornée de pierres précieuses. Cette Vierge n'existe plus car dérobée et fondue lors de la Révolution Française pour fabriquer des pièces de monnaie à Paris. Mais seule la crypte est restée de cette époque, où se trouvent trois confessions (espaces où reposent les reliques de Saints), plusieurs sarcophages dont un en marbre daté du IVème siècle, un autel et quatre chapelles devenues plus tard chapelles funéraires. Elle accueillera également les fondations de la future Cathédrale Gothique.
Aux alentours de l'An 1000 est refaite la crypte, qui sera comblée au XIIIème Siècle et réaménagé au XIXème.
En 1248 l'Evêque Hugues de la Tour lance le chantier de la future Cathédrale Gothique, dessinée par l'Architecte Jean Deschamps, plus tard repris par Pierre Deschamps, puis par Pierre de Cébazat.
À environ la moitié du XIVème Siècle, le chevet, le choeur, et plusieurs travées sont achevées, mais le manque de bras de bras et de moyens dûs à la Guerre de Cent Ans puis à la Peste Noire mettent fin au chantier. Des embellissements sont faits a l'intérieur, et l'Evêque Jacques d'Amboise fait remplacer le toit par un 'à la Française' en plomb surmonté de la statue de la Vierge au début du XVIème Siècle.
Pendant la Révolution, une partie de la Cathédrale est détruite pour être convertie en Temple de la Raison, puis de l'Etre Suprême, tout ce qui est en métal précieux est fondu pour faire de la monnaie, comme la statue-reliquaire de Marie, les cloches seront fondues pour faire des canons et le reste du mobilier sera brûlé. L'Evêque Périer ne pourra la redécorer qu'en 1798.
Les tours romanes fragilisées sont détruites par l'Architecte Mallay en 1851.
Grâce à l'Empereur Napoléon III, les travaux reprennent en 1866 dans un style Néogothique, dirigés par Viollet-le-Duc puis par Anatole de Baudot. C'est aussi de cette époque que datent les 2 orgues. L'escalier qui donne sur Rue des Gras date de 1902, il a fallu détruire la maison natale de Blaise Pascal pour le construire.