Nation Arverne

Elle fait 1443 hectares et se situe à une altitude de 780 à 1000 mètres. Elle est composée de 2 plateaux séparés par une vallée où se trouve le bourg. Il est traversé par une rivière, la Dolore et le ruisseau nommé Rieutord. La Vallée de la Dolore fait environ 6km et est bordée de boisements, qui représentent la moitié de la superficie de la commune et sont exploités. L'économie locale dépend aussi de l'élevage de bovins, d'ovins, de l'artisanat et du tourisme. En effet, on peut y visiter le bourg, l'Eglise Saint-Pierre romane du Xème Siècle, l'Eglise Saint-Blaise, la Dolore,  les Oratoires-Chapelles, les Croix, les Moulins, les Mégalithes ou encore l'Ecole-Mairie, des gîtes sont également à disposition. La zone fait partie du Parc Naturel Régional Livradois-Forez.

Cette petite commune a une histoire très riche ! Effectivement il y a déjà du passage de la part des Chasseurs-Cueilleurs du Paléolithique. Puis les pentes sont occupées au Néolithique par des cultivateurs et des chasseurs dès 6000 avant Jésus-Christ. On peut encore voir des dolmens et des menhirs.
Dès -2500, des Ligures vont se greffer à la population puis des Celtes quelques siècles plus tard vers le VIème Siècle avant notre ère. Ce peuple Gaulois d'origine Celto-Liguro-'Néolithique' vivait principalement de l'agriculture. La Noblesse locale possédait de grandes fermes et pratiquait peut-être la chasse (chasse de loisir ou sacrée, pas dans un but de subsistance).

Au début du Moyen-Age, la région environnante est souvent saccagée par les Germains, la commune doit donc vivre en autarcie artisanale et alimentaire mais vu qu'elle est perdue dans les montagnes Livradoises, elle reste relativement éloignée des troubles. Elle doit agrandir ses surfaces exploitables jusque dans les hauteurs afin de produire suffisamment de nourriture, mais le climat du coin est rude et les mauvais récoltes ne sont pas rares. De plus, il n'y a pas de métaux à extraire dans le coin, la majorité des outils ne sont donc pas ferrés, ce qui rend le travail ardu. De même, il n'y a pas d'élevage de gros bétail, les animaux sont principalement des moutons, des porcs et des poules, donc on mange peu de viande et de lait. Le gros l'alimentation est à base de céréales, de légumes et d'oeufs.

Le Culte des Saints commence à se répandre, nombre des paroisses du coin en portent le nom, comme Saint-Bonnet-le-Chastel. 3 Ermites viennent profiter de la tranquilité de la Vallée de la Dolore au début du Xème Siècle. Une Seigneurie montagnarde s'établit dans le Livradois, la famille Montboissier. Le Servage n'est pas pratiqué, les cultivateurs sont donc propriétaires de leurs terres, mais ils payent quand même des taxes pour obtenir la protection des Seigneurs. Au XIIIème Siècle, le Château de Novacelles devient un Prieuré. Le village commence à devenir enfin prospère, mais la Guerre de Cent Ans, la Peste, la Révolte des Tuchins puis l'occupation par le Duché de Berry ruinent l'Auvergne entière. L'économie ne repart pas avant la moitié du XVème Siècle pendant lequel Novacelles et les paroisses voisines se dotent d'Eglises. 

Puis vinrent les Guerres de Religion. Le Capitaine Merle, Protestant, prend Ambert d'où partent régulièrent ses troupes pour piller les villages Catholiques du Livradois. Plus tard, les Huguenots sont finalement défaits mais laissent la région dans un état tellement calimiteux qu'une délégation est envoyée pour demander au Roi d'alléger les impôts pour un temps. Les disettes et les difficultés économiques qui suivent vont durer jusqu'au XIXème Siècle, la population va donc décroître durant tout ce temps. A la fin du XVIIIème Siècle, il y a encore plus de 10000 personnes.

Pendant la Révolution Française, les terres seigneuriales sont vendues comme Bien Nationaux aux Paysans aisés, les paroisses voisines changent de nom (Saint-Bonnet devient Bonnet-Libre) mais Novacelles est tellement enclavée que peu d'autres réformes l'influenceront. Cela dit, lorsqu'éclate la Terreur Blanche (vengeance des Royalistes contre les Révolutionnaires, ici représentés par les Compagnons de la Ganse Blanche) dans le Livradois, le Jacobin Maignet, originaire de Novacelles, se réfugie dans une commune voisine où il a une maison achetée comme Bien National.

Sous Napoléon Bonaparte la situation alimentaire via notamment la culture de patate et l'accroissement de l'élevage ainsi que les réseaux de communication vont s'améliorer, mais la Conscription va entâcher durablement la popularité du futur Empereur. Tout le reste du siècle les hommes de Novacelles alternent agriculture à la belle saison et émigration saisonnière le reste de l'année, pendant que les femmes gèrent les fermes et l'artisanat. L'arrivée du train à Ambert en 1885 permet plus de débouchés économiques comme l'exploitation forestière.

Au XXème Siècle, l'industrialisation va attirer beaucoup de Paysans vers les villes. Les plantations d'épineux vont rendre les surfaces beaucoup moins fertiles pour l'agriculture, d'où le développement de l'industrie sylvicole et l'expansion de l'élevage local.